L'argot de la guerre
Présentation du livre
Comment traduire l'horreur des tranchées, comment exprimer l'épouvante (un millier de morts par jour en moyenne ), ou s'en affranchir par la dérision? La Grande Guerre se donne à entendre via une inventivité lexicographique sans précédent. Se mêlent à l'argot parisien les mots des casernes de France et d'Algérie, les provincialismes et les créations de la guerre.
Les abeilles sont les balles qui sifflent aux oreilles des malheureux zonards, les soldats. S'il est blessé par une aiguille à tricoter (baïonnette), par le zim-boum (obus de 88) ou par un quelconque Michel (mitrailleur allemand), le poilu parviendra peut-être à carotter la brute (faire la bête pour esquiver un ordre ), acheter (dérober ) du allouf (porc) et se rapprocher subrepticement de la marie-salope (cuisine roulante) pour becqueter...
De tout ce vocabulaire né dans la boue et le sang du front ou dans les plaisirs de l'arrière, bien plus de mots que nous ne l'imaginons nous sont restés, transmis par la mémoire populaire ou... ce lravail exemplaire d'Albert Dauzat.
Sommaire de l'ouvrage
Le langage et la guerre. Les mots anciens. Les mots nouveaux. Les emprunts. Les changements de sens (l'ironie, la métaphore). Les changements de forme. Les argots spéciaux.